Quatrième de couverture :
"Dans cet ouvrage, l'auteur a voulu célébrer ses deux mères : l'esseulée et la vaillante, l'étouffée et la valeureuse, la jetée-dans-la-fosse et la toute-donnée. La première, celle qui lui a donné le jour, une paysanne, à la suite d'un amour malheureux, d'un mariage qui l'a déçue, puis de quatre maternités rapprochées, a sombré dans une profonde dépression. Hospitalisée un mois après la naissance de son dernier enfant, elle est morte huit ans plus tard dans d'atroces conditions. La seconde, mère d'une famille nombreuse, elle aussi paysanne, a recueilli l'enfant et l'a élevé comme s'il avait été son fils. Après avoir évoqué ces deux émouvantes figures, l'auteur relate succinctement son parcours : l'enfance paysanne, l'école d'enfants de troupe, puis les premières tentatives d'écriture. Ce faisant, il nous raconte la naissance à soi-même d'un homme qui, à la faveur d'un long cheminement, est parvenu à triompher de la 'détresse impensable' dont il était prisonnier. Voilà pourquoi Lambeaux est avant tout un livre d'espoir."
Cette quatrième de couverture à beau résumer le livre entièrement, il n'explique en rien la beauté qu'il cache. Je me suis retrouvée confrontée à ce livre au lycée, et j'ai dû passer au delà de mes appréhensions. Et je ne le regrette pas du tout. Car ce petit bijou de littérature est étrange, mais réellement magnifique. L'auteur raconte la vie de sa mère, qu'il n'a jamais connu, avec une multitude de détails étonnants, qui laissent transparaître des liens forts et très touchants. La première partie rassemble les lambeaux de vie des deux figures importantes pour l'auteur, tandis que la deuxième est une vision éloignée de la vie de Charles Juliet lui même. Les deux dernières pages sont sublimes, et les émotions sont au rendez-vous.
C'est la seule autobiographie que j'ai eu l'occasion de lire, et son organisation atypique m'a étonnée, puis beaucoup plu. Une preuve de plus qu'il faut parfois lire entre les lignes, passez outre ses appréhensions, pour découvrir des petits trésors tels que celui-là.
Date de publication : 1995
Nombre de pages : 155
Note générale : 17/20

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